La vie, aquarelle, festival, et tutti quanti

Chers gens,

Il ne vous aura pas échappé que cette dernière année, j’ai été très peu assidue ici. C’est pourtant pas faute d’avoir envie d’écrire, mais la vie en a décidé autrement. 2022 a été une année… qui a secoué mon univers, dans tous les sens, et m’a laissée sur le bord de la route, me demandant ce que j’étais devenue, où j’allais, qui j’étais réellement et surtout, ce que je devais faire de moi-même. Je vous passe les détails, ceux qui savent, savent, et ceux qui ne savent pas ont bien de la chance, c’est glauque de toute façon.

Brèfle. Tout ça pour dire que, fidèle à moi-même, j’ai accepté l’adversité, et nouveauté : j’ai admis que je n’étais pas assez forte pour tout gérer toute seule, et j’ai demandé de l’aide, médicale et professionnelle. C’est très fashion de parler santé mentale de toute façon, donc je surfe sur la tendance. Je peux désormais nonchalamment mentionner « ma thérapeute », et faire de l’introspection pour laquelle je paie (contrairement à toute mon introspection gratuite avec mes chiens dans les champs).

Du coup, pour m’aider dans tout ça, j’ai adopté un nouveau chien (l’ancien est défectueux, enfin je veux dire vieux, et il ne veut plus trop courir les prairies et les forêts pour ma santé mentale et physique, l’égoïste), et je me suis mise à l’aquarelle.

J’avais déjà fait quelques tentatives, en 2015 et lors d’un confinement ou un autre, mais même si j’avais beaucoup apprécié l’expérience, je n’avais réussi à intégrer cette nouvelle activité dans mon quotidien, loin s’en faut, et c’est resté au stade de « un jour, j’aimerais bien me mettre sérieusement à la broderie/l’aquarelle/le banjo/la méditation/la corde à sauter/le jardinage/insérer la mention qui va bien ».
Mais là, j’avais du temps, plus de travail, beaucoup trop de chaos dans mon esprit, et une (autre) thérapeute a recommandé des activités créatives et du temps dans la nature. J’ai obéi. Et je n’ai plus arrêté finalement.

Je fais donc de l’aquarelle depuis un peu plus d’un an, et de plus en plus. J’ai fait 2-3 formations en ligne, et surtout, je pratique régulièrement. Ben vous savez quoi? Les profs ont raison quand ils disent qu’il faut pratiquer un truc pour progresser. Je suis bien placée pour le savoir, je suis de la partie, après tout. Je progresse, je ne trouve plus systématiquement ce que je fais TROP MOCHE, et j’y prends du plaisir, un plaisir qui vide l’esprit, et permet d’atteindre ce truc incroyable, l’état de flow.

J’aquarelle seule, ou avec des amies, certaines avec qui nous avons constitué un mini groupe les lundi soirs, ou encore avec ma voisine, qui n’aquarelle pas, mais peint avec d’autres média (c’est une VRAIE ARTISTE, elle). On peint tellement souvent ensemble, elle et moi, qu’elle m’a proposé de l’accompagner lors de sa prochaine expo-vente, dans le cadre du Festival Picardie ForEver. J’ai décidé de ne pas réfléchir, ne pas écouter la voix de mon syndrome d’imposteur, et dire oui, vite, et me lancer.

Je suis donc allée proposer mes aquarelles au chaland le week-end dernier, lors de l’Escale du Festival, qui avait lieu au bord de l’eau, il faisait beau, y avait plein de chiens et d’enfants qui couraient partout, de la musique, des artistes incroyables, des gens souriants, des frites molles et des énormes coussins fabriqués à partir de toiles de parachutes et de barquettes de poissonnerie en polystyrène, un sauna mobile et c’était chouette. Y avait aussi plein de gens qui ont trouvé mes petites aquarelles pas si mal finalement, même qu’ils en ont acheté. Bon, soyons clairs, je ne vais pas démissionner de mon job tout de suite (mes gosses ont bouffé les bénéfices de toute façon). Mais c’était un joli moment, hors de ma vie « normale », même si je ne sais plus trop ce que c’est, cette vie normale.

Ça m’a sortie de ma zone de confort, mais également donné envie de faire ça de temps en temps, donc je vais probablement en refaire, parfois, lorsque les conditions me conviennent. Et en attendant, je garde l’envie furieuse de peindre, mais aussi d’écrire. Je vais tâcher d’intégrer ces envies à mon rythme de travail et de vie, ce qui n’est pas forcément évident lorsqu’on travaille, élève des petites personnes, et qu’on a de nombreux centres d’intérêts assez chronophages. Mais j’y crois! J’ouvre donc les paris, à quand mon prochain post?!

 

3 Replies to “La vie, aquarelle, festival, et tutti quanti”

  1. Allez, je positive, je prédis ta prochaine publication ici pour dans un mois !

  2. Moi j’adore te lire, et mon cerveau te colle automatiquement la voix française de Bridget Jones quand je te lis ????
    Trop contente que tu repostes ????
    Le prochain avant 2024 !

  3. […] dernier épisode, j’étais joie parce que l’aquarelle avait pris une jolie place dans ma vie, et même […]

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