Dans les épisodes précédents….. je décidais de passer de l’autre côté de la Force, et ne plus avoir de voiture, parce que la voiture c’est soooo 2019, pré-pandémique, cette époque où on pensait encore qu’on pouvait voir des gens, et voyager, quand on voulait mwahahahaha.
C’était donc le 18 juin 2021, que s’est-il passé ensuite ? Je sais que ce suspense est intenable.
Le 19 juin 2021, qui était un samedi après-midi, tout enthousiasmée par mon nouveau challenge, j’ai pris mon vélo et je suis descendue travailler en ville. Au moment de prendre mon casque, il n’était pas à sa place. Je me suis dit « rho, c’est pas grave, je descends juste en ville, ce n’est pas loin, tant pis. » Je porte toujours mon casque, car j’estime que si je veux pouvoir demander à mes enfants de le porter en permanence, il faut que je sois irréprochable, l’éducation passe par l’exemple blablabla. Mais allez, pour une fois, c’est pas grave.
Vous voyez où va mon histoire, là? Vous la voyez, la suite de cette aventure? EVIDEMMENT, j’ai eu un accident, EVIDEMMENT, je me suis envolée et encastrée tête la première dans un mur en brique, EVIDEMMENT, si j’avais eu mon casque, je n’aurais limite pas bronché. En l’occurrence, j’ai bien morflé. Heureusement, j’ai la tête dure, et si j’ai eu un énorme hématome instantanément, et une bonne grosse migraine pendant 5 jours, j’ai survécu.
Et comme je suis le type de nana qui considère toujours qu’à tout malheur petit profit, je me suis dit (outre le fait que j’avais du bol d’avoir des os solides)(et beaucoup de cheveux pour camoufler les dégâts) que c’était l’Univers qui me parlait et m’adressait un signe (ouais, je suis tarée, et je crois que l’Univers aime converser avec moi). Ce signe, c’était que si j’avais l’intention de vivre à vélo plutôt qu’en voiture, il me fallait prendre en compte le fait que j’ai zéro protection sur un vélo (contrairement à dans ma Benz/char d’assaut), et que
1. je ne peux jamais prendre de raccourcis en matière de sécurité, les accidents arrivent même en bas de la rue.
2. il faut être correctement équipée lorsqu’on se déplace à vélo.
Du coup, j’ai racheté un casque, plus sécuritaire que mon ancien. J’ai ajouté des réflecteurs sur mon vélo. Je suis BEAUCOUP plus prudente lorsqu’il y a beaucoup de circulation/pleut/fait nuit/etc.
J’ai aussi réfléchi aux variations de la météo. Les Gens, ceux qui me disaient que c’était IMPOSSIBLE, soulignaient régulièrement que je ferais moins la maligne sur mon vélo quand l’hiver picard serait venu. Mais comme rien ne m’empêche de faire la maligne, ou d’être optimiste, je leur ai rétorqué que d’abord une, c’est pas comme si je n’avais pas déjà expérimenté pas mal le concept, et puis de toute façons, la chaleur m’affecte beaucoup plus que le froid ou la pluie. En effet, la chaleur a tendance à déclencher des migraines chez moi, alors qu’en ce qui concerne le froid ou la pluie, ben nous les anglo-saxons considérons que le mauvais temps, c’est une vue de l’esprit, et YaKa s’habiller en fonction. En effet, si les OutreManchiens attendaient qu’il fasse beau pour sortir de chez eux, ils ne sortiraient jamais. Alors qu’en réalité, en GrandeBritannie, on sort tous les jours, bien couverts, le cœur réjoui parce que finalement, le temps n’est pas si moche aujourd’hui. Et dès qu’il fait plus de 10 degrés, tout le monde se fout à poil sur le moindre espace vert et chope d’extraordinaires coups de soleil instantanément (mais ça, c’est un autre sujet). En France, dès qu’il fait moins de 22 degrés, tout le monde fait la gueule, se couvre de multiples épaisseurs et tours d’écharpe et maugrée jusque mai, où il faut passer à « c’est pas possible cette chaleur, tout fout l’camp ma pauvre dame, en même temps avec tout ce qu’ils envoient dans le ciel de nos jours faut pas s’étonner ».
Du coup, inspirée de l’esprit anglo-saxon, je me suis décidée à m’équiper contre la pluie à vélo, histoire de ne pas arriver au boulot en ressemblant à un chat qu’on aurait essayé de noyer. Mais hors de question de m’affubler d’une cape Quechua, pour ressembler aux clodos devant la gare, merci bien. Je me suis donc tournée vers les marques hollandaises, car ces gens-là savent concilier vie quotidienne et vélo, et ont beaucoup plus de choix en matière d’équipement. J’ai jeté mon dévolu sur un magnifique trenchcoat de la marque Maium, chic et pratique à la fois, d’une couleur visible sur la route, mais pas trop flashy non plus, me suis consolée du prix… conséquent de la chose, en me rappelant que ça n’était rien en comparaison du coût d’une voiture, et j’ai attendu avec impatience mon colis, qui est arrivé méga vite. Cependant, j’avais omis de prendre en compte le fait que les hollandais sont une race de Gens Très Grands. Ce qui n’est pas mon cas, quels que soient les standards du pays dans lequel je me trouve (à part peut-être chez les Oompa-Loompas?). Ils avaient pourtant prévenu que leur marque taille grand, et qu’il fallait commander la taille en dessous de sa taille habituelle. Comme je suis sympa, et que je veux vous donner l’opportunité de bien vous moquer de moi, voilà ce que ça donne, la taille en dessous de ma taille habituelle chez le Peuple des Gens Très Grands.
Me remerciez pas, c’est cadeau. (le photographe ayant 9 ans, on va le pardonner, mais je pense qu’il fera carrière dans un autre domaine). On notera au passage, sur le lien du site de la marque, qu’en fait les mannequins font 2m68 de haut, visiblement, car les manteaux leur arrivent juste au dessous du genou, eux.
Brèfle. J’ai pris mes mesures soigneusement constaté que même en XS, ce modèle serait encore trop grand pour moi (mwahahahaha), et changé de modèle. J’ai désormais reçu celui-ci, et j’attends avec impatience qu’il pleuve en Pluicardie. Ouais, je sais, j’ai des problèmes que beaucoup de gens aimeraient bien avoir.
J’ai également décidé de me pencher sur diverses questions :
– la location/partage de voiture
– le vélo électrique
– les transports en commun spécifiques à ma commune/mes environs
Autant vous dire que vous n’êtes pas prêts d’avoir terminé d’entendre parler de tout ça, mes pauvres….!
To be continued… yet again!