Les poux sont de retour !

Vous savez, depuis le temps, à quel point les produits locaux et de saison me tiennent à cœur. Ben là on est en plein dedans, c’est la rentrée, donc la saison des poux, produits de saison. Joie-bonheur dans mon cœur, car j’ai l’immense honneur d’être ce qu’on appelle une tête à poux, et je suis flanquée de deux gosses scolarisés. Eux ne sont pas particulièrement têtes à poux, ils sont juste taxi-poux, pour les rapporter de l’école directement sur ma tête, mais sans en garder pour eux la plupart du temps. Pour illustrer le concept, sachez que lorsque mon fils aîné est entrée en Petite Section, il a eu des poux deux fois. Moi, j’ai eu des poux cinq fois cette année-là. Je ne saurais dire combien de fois j’ai eu des poux dans ma vie, depuis l’enfance et jusque maintenant, j’ai perdu le compte il y a des années-lumière….
Donc autant vous dire que la chasse aux poux, c’est un sujet que je maîtrise, et bien malgré moi, je suis devenue Consultante ès Poux dans mon entourage.

Donc je me suis dit que j’allais rédiger un petit article de saison, pour faire également bénéficier des mes années d’études sur le sujet.

Autrefois, j’appliquais les techniques habituelles, mais avec une solide dose de paranoia en prime, car bizarrement, on devient un peu stressé quand c’est récurrent… Donc je faisais un ou deux shampoings chimiques bien dégueu, peigne à poux ensuite, et je lavais tout à 90° (j’ai passé plus d’un dimanche sur le parking du Carrefour Market, à attendre que toutes mes machines pleines de tout ce que contenait ma maison finissent leur cycle haute température, avant de coller le tout au sèche linge longue durée – et perdre la moitié de mes affaires qui ne résistaient pas à un tel traitement). Ce qui ne pouvait pas être lavé, je mettais au grenier dans des sacs poubelle (plusieurs épaisseurs), pendant 3-6-9-12 mois (l’avantage, c’est que quand on rouvre les sacs un an après, on a l’impression d’avoir une nouvelle garde-robe/déco). Je collais des insecticides fumigène partout, c’était toxique à souhait, ça me prenait un temps fou, et on prenait les mêmes et on recommençait plusieurs fois par an. Autant dire que j’ai perdu plusieurs années de vie en stress sur ce point.

 

Si on fait le point sur les différentes méthodes :

* Le shampoing chimique ne tue pas tout, et on repart pour un cycle dans les jours à venir. Pour être vraiment efficace, les shampoings devraient contenir ENCORE PLUS de produits dégueu, et ça risquerait de tuer les gens qui sont attachés au bout des chevelures en même temps que les poux.Même combat pour les insecticides fumigènes ou en spray. J’y suis particulièrement sensible, mais les parasites vachement moins, on dirait.

* Les mille méthodes de grand-mères, à base de vinaigre, mayonnaise, cellophane, huile d’olive, bon, au moins ça ne tue pas les gens, mais j’ai rarement eu de retours dithyrambiques. C’est chiant, long, pénible, et c’est tellement gras que les gens ont un mal de chien à récupérer des cheveux propres ensuite.

* les huiles essentielles, why not, mais je ne suis pas persuadée que cela règle une infestation réelle, et leur usage à limiter, particulièrement dans le cas des enfants de moins de 6 ans (qui bien entendu n’ont JAMAIS de poux, eux). Éventuellement, quand vous voyez apparaître le fameux panneau à l’école/la crèche, si votre enfant a plus de 6 ans, vous pouvez lui frictionner les cheveux avec 2-3 gouttes d’huile essentielle de lavande FINE, en prévention. Attention également à ne pas utiliser d’huile essentielle pendant plus d’une semaine d’affilée, laissez au moins une semaine de repos à l’organisme. En effet, les huiles essentielles sont très puissantes, et leur accumulation dans l’organisme n’est pas sans conséquences ou danger, tout particulièrement les plus fragiles d’entre nous. Certains préconisent l’usage de l’huile essentielle de lavande dès l’âge de 18 mois, mais je préfère être trop prudente que pas assez, quand cela concerne mes enfants, et encore plus lorsqu’il s’agit de conseiller d’autres personnes.

* le peigne électrique, en dehors de la sensation jouissive ressentie à chaque fois qu’on grille une de ces saletés, n’est pas terriblement efficace, je trouve. Et chez moi, tout ce qui fonctionne à piles est systématiquement à plat lorsque j’en ai besoin, et je n’ai jamais LA/LES pile.s de rechange nécessaire.s. Donc bof bof.

Et puis un jour, j’ai eu un tout petit chat (je vous assure que c’est en rapport, malgré les apparences). Il avait 4 mois, mais il pesait 700g seulement, et était tout faible, et tout infesté de vermine. La véto m’a interdit de le traiter pour ses puces, sous peine de le tuer. Mais il grouillait vraiment d’insectes, et moi je dois respirer dans un sac en papier quand il y a de la vermine chez moi. Alors j’ai décidé de lui passer le peigne à poux, tout doucement, plusieurs fois. Lui était content et ronronnait, et en deux jours c’était fini.

Hmmm, me dis-je. En fait, l’action mécanique, c’est pas idiot. Si tu es régulier, et méticuleux, les insectes ne peuvent pas gagner. Je me suis ensuite penchée sur le cycle de vie des poux, et les réalités pratiques de leurs vie/besoins.

Du coup, maintenant, je fais ceci :

1. Toute la literie, vêtements portés -> à la machine, à 40° seulement.
2. ce qui ne peut être lavé (certains manteaux, sofa, etc) -> soit dans un sac poubelle, soit tout simplement aspiré à haute puissance (lits, sièges auto, lits, etc) (j’ai un super aspirateur qui colle encore au plancher après 8 ans de poils de chien quotidiens).
3. Shampoing « préventif » aux huiles essentielles (acheté en pharmacie, basique)
4. Peigne à poux EN METAL, au moins deux fois par jour (selon si école/boulot ou pas), pendant 10-14 jours. Attention, on ne passe pas un peigne à poux comme on passe un peigne pour coiffer : il s’agit de prendre chaque mèche individuellement, et la passer plusieurs fois d’affilée par le peigne, et vérifier à chaque passage.

Le raisonnement est le suivant : un poux a besoin de sang pour se nourrir et donc survivre. Avec le peigne à poux, on s’en débarrasse assez facilement. S’ils sont enfermés dans un sac poubelle ou dans un sac d’aspirateur ou une machine à laver, ils meurent assez vite de faim. Les lentes sont plus difficiles à détacher, mais si vous êtes rigoureux avec le peigne, au bout de plusieurs jours, il est peu probable qu’il en reste. Si elles ne sont pas accrochées à un cheveu, elles sont aspirées/évacuées avec l’eau de la lessive.
Soyez particulièrement rigoureux avec le peigne vers la fin de 10-14 jours, car c’est là que les lentes que vous auriez éventuellement loupées écloront, et on repart pour un cycle. Et retour à la case départ dans ce cas.

Je mets mes enfants devant un dessin animé de 15-20 minutes matin et soir AU MOINS pendant environ 2 semaines (ils kiffent) et je leur passe le peigne encore et encore pendant le dessin animé. Bien entendu, sur les cheveux longs, ça prend plus de temps.

Bref, c’est du boulot, mais moins que ce que je faisais avant, et c’est surtout beaucoup plus efficace chez nous. Les enfants ne voient pas ça comme une épreuve, et j’arrive à prendre du recul désormais, et à gérer ça sans stress. Et je préfère y passer du temps que de continuellement passer tout le monde aux shampoings chimiques, qui ne doivent pas être anodins, particulièrement sur la durée, si on regarde même vaguement la composition. Et lesdits produits chimiques ne finissent pas dans les eaux usées, donc dans la nature.
Ce n’est donc pas une méthode miracle, mais c’est une méthode éprouvée.

Et chez vous? Tête.s à poux? Quelles sont les techniques testées? Et les techniques validées? Quelles sont les techniques les plus improbables que vous ayez testées? Faites-moi rire un peu, parce que je me suis détendue un peu sur le sujet, mais je reste une tête à poux, et je suis cernée en ce moment…

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire