Les pancakes au Kévin

Kévin, c’est mon dernier-né, mon levain. Il s’appelle Kévin parce qu’à chaque fois que j’essaie d’écrire « levain » sur mon téléphone, mon fucking autocorrect écrit Kévin à la place. Mon fucking autocorrect n’est visiblement pas hyper bobo, et n’a pas compris que désormais, TOUT LE MONDE a un levain, depuis le premier confinement, pour la plupart, et le deuxième pour les retardataires.

J’avais déjà fait des essais de levain dans le passé, mais rien de terriblement réussi, et surtout se posait la question de qu’en faire au final. En effet, je ne mange pas beaucoup de pain, et même si je me pâme devant la beauté des miches de mes amis (si, si, je vous assure), ma consommation est trop anecdotique pour pouvoir m’y mettre également. En plus, j’ai la chance de me faire livrer chaque semaine du pain local, à l’ancienne, qui est excellent, alors je ne vais pas rivaliser, ce serait présomptueux.

Mais comme je suis une sheeple, avec zéro personnalité et que j’avais très envie d’avoir moi aussi un levain (l’équivalent 2020 du Tamagotchi, ce truc improbable à garder en vie dans les années 90), ben j’ai récupéré du levain chez un ami (aux miches parfaites), et je me suis lancée.

Et ensuite, vu que Kévin se porte fort bien, je me suis précipitée sur Pinterest pour trouver des idées de quoi foutre avec mon Kévin, qui prend ses aises et grossit de semaine en semaine. Il me fallait des recettes au levain, mais également des recettes pour utiliser le cast-off, la partie que les Gens Normaux retirent à chaque fois qu’ils nourrissent leur levain, et JETTENT. Mais c’est plus fort que moi, je n’y arrive pas. Je le nourris à la farine de seigle bio, j’ai pas les moyens de jeter la moitié de son poids chaque semaine, franchement.

La recette qui revient le plus souvent chez moi, finalement, ce sont les pancakes. Visiblement, cette recette a été convertie, car les poids de chaque ingrédient sont improbables, mais elle fonctionne très bien, et je la fais régulièrement. Je ne mets pas de sucre dans la pâte, je fais cuire la moitié des pancakes, et ensuite j’ajoute des trucs dans le restant de pâte, comme des raisins secs, ou de la cannelle, ou tout autre truc qui me passe par l’esprit.

Ça me permet d’avoir une première tournée de pancakes « nature », un peu similaires aux blinis, et une deuxième fournée-dessert. Pendant un bon moment, le jeudi soir, je faisais une soupe, et des pancakes avec du tzatziki en accompagnement, et des pancakes dessert. Ces pancakes sont plus consistants, et sont plus intéressants sur le plan de la nutrition que les pancakes classiques, qui sont souvent très chargés en sucres et calories vides.

Recette des pancakes au Kévin

Ingrédients :

341 g de Kévin
57 g de beurre fondu
187 g de farine
2 cc de bicarbonate de soude (alimentaire)
1 tasse de lait
2 œufs
(1 cc de sel)
(1 cc de vanille)
(des raisins secs, ou des zestes d’agrumes, ou des herbes aromatiques, ou des épices à pain d’épices, ou whatever floats your boat)

Je mélange tout ça au robot, et je fais les pancakes immédiatement, sans temps de repos. Je ne sais plus si c’est parce que ce n’est pas nécessaire, ou juste parce que je n’anticipe pas assez, mais en tout cas, je ne laisse jamais reposer la pâte.

Je fais de petits ronds de pâte sur une poêle bien chaude, graissée, et j’attends que des bulles se forment sur le dessus, avant de retourner les pancakes, et les faire cuire 30-40 secondes sur l’autre face. Et c’est tout!

Comme indiqué ci-dessus, je les fais souvent pour le dîner, mais également pour le petit déjeuner, avec du sirop d’érable, ou de la confiture, et sans rien, selon les goûts de chacun.

Si jamais vous avez de super recettes pour Kévin, au passage, parce que vous aussi vous êtes so 2020 aussi, je suis preneuse!

4 Replies to “Les pancakes au Kévin”

  1. Moi je veux bien échanger un peu de Kevin, contre de la farine de Seigle, car je n’arrive pas à entretenir un Kevin, et j’adorerais avoir des belles miches.

    1. Hahaha no probs, je t’en donne la prochaine fois alors, c’est un excellent Kevin, tu verras!

  2. Je te souhaite bonne chance avec ton Kevin ! J’ai résisté à la vague boulangère de 2020, donc je n’en possède pas. On a arrêté de manger du pain pendant 3 semaines, je crois, le temps que mon boulanger habituel se mette à livrer l’épicerie où je faisais mes courses hebdomadaires pendant le premier confinement. On est passé quelques temps à un régime de galettes à la farine de pois chiche, simplissime. Mais bon, j’espère que j’aurai l’occasion de goûter tes pancakes au Kevin quand (MAIS QUAND??) je viendrai te rendre visite, un jour, à Compiègne.

    1. Ouiiiiiiiii, viens, tu nous manques à toutes!!!

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