Writing Challenge – Day 16
Et oui, c’est encore moi, et je bute encore sur le sujet du jour. Quelque chose qui me manque, mais dans le sens de « quelque chose que j’ai déjà eu mais n’ai plus et qui me manque ». Étant peu matérialiste, somme toute, et aussi étant du genre ravie de la crèche qui se satisfait plutôt bien de ce qu’elle a, je suis bien en peine de vous citer ne serait-ce qu’une chose que je n’ai plus et qui me manque.
Il y a bien des personnes qui me manquent (beaucoup), et des choses que je n’ai jamais eues et qui me manquent (un peu). Mais les choses que j’ai perdues le long de mon chemin de vie, étaient souvent liées à des situations, personnes, ou moments spécifiques, et qui ne font plus partie de ma vie aujourd’hui, quelle que soit ma façon de ressentir cet état de manque. Il y a par exemple des voitures que j’ai beaucoup aimées, mais je n’ai plus envie d’avoir de voiture, donc elles ne me manquent pas. Elles étaient bien dans ma vie d’avant, mais plus dans ma vie de maintenant. (et puis, honnêtement, si la seule chose que j’arrive, péniblement, à tirer de ce sujet, c’est « autrefois, j’ai aimé des bagnoles », c’est quand même pas Byzance, vous en conviendrez).
Il y a des robes et des chaussures que j’ai aimées, mais j’ai d’autres robes et d’autres chaussures, et c’est bien ainsi.
Il y a une maison que j’ai tant aimée, mais qui allait avec une période de ma vie qui n’est plus, donc je n’en voudrais plus aujourd’hui, elle appartient à mon passé.
Je pourrais, par facilité, parler de la vie que nous n’avons plus because Covid. Mais j’en peux plus de parler Covid, avant Covid, pendant Covid et après Covid, alors je vais m’abstenir. Si vous voulez parler pandémie, je me tiens à votre disposition pour parler Grippe Espagnole, avec ma fidèle comparse de lectures légères, Mary. Mais pas Covid, de grâce.
Je pourrais vous dire que la légèreté des années passées me manque, mais ce serait mentir. Mes années passées ne sont pas toutes légères, loin s’en faut, et de toute façon, elles n’ont de valeur que celle qu’on leur accorde. Elles ne me manquent pas, car elles aussi appartiennent à mon passé.
Alors je vais choisir un concept, finalement : la chose qui me manque, que j’ai ressentie dans le passé et que je n’ai plus, et n’aurai probablement plus jamais, c’est la sensation des vacances sans fin, lorsque les vacances d’été arrivent, et qu’on est enfant. Le temps perd toute réalité, toute forme structurée, et les jours se succèdent dans cette illusion d’infini.
Mais peut-être que c’est pareil quand on est en EHPAD, en fait.
Je vous raconterai quand j’y serai, promis.
Ça me parle bien ça… Et la formidable insouciance qui allait de pair avec ces vacances et que j’admire et savoure chez J et L. Mais les choses matérielles, non….
Comme Séverine, c’est l’insouciance de l’enfance qui me manque, quand moi je l’ai été mais aussi quand mes enfants avaient-ils cet âge. Maintenant dans ce monde d’adulte, J’ai beaucoup de mal à vivre avec autant de légèreté.