Write about something that’s kicking ass right now…

Writing Challenge – Day 27

Il me faut aujourd’hui écrire sur quelque chose qui déchire à l’heure actuelle. Je vais donc vous parler de mon lit.

 

Mon lit est merveilleux.

Il est comme le lit dans Boucles d’Or, ni trop grand, ni trop petit, ni trop dur, ni trop mou, ni trop bas, ni trop haut. Il est légèrement surélevé, car il a deux sommiers, ce qui était censé être une situation transitoire, mais qui finalement perdure, comme beaucoup de choses dans la vie, il me semble. L’éphémère s’enracine et devient durable.

Il y a deux ans, mue par mon amour du beau linge ancien, j’ai décidé de me débarrasser de ma banale couette, et de la remplacer par des draps anciens en métis, ajourés et/ou brodés, voire monogrammés, et une couverture en laine, vert foncé. La sensation de profond bien-être lorsque je fais mon lit avec ces draps qui ont traversé les années, et connu tant de lits, est difficilement descriptible. Le lit fait « au carré », le poids du linge ancien, qui donne une sensation presque d’emmaillotage, qui me fait penser aux couvertures lestées qu’on utilise pour les enfants autistes, qui ont besoin d’être enveloppés lorsque le monde leur devient trop hostile. Ce mélange de gestes qui perdurent, de choses qui se transmettent, de protection dans cet enveloppement, assorti de cette harmonie à la vue d’un lit fait, et bien fait, me satisfait profondément.

Il y a plusieurs oreillers, garnis de plumes, pour ajuster entre le besoin de soutien, pour lire, et épouser parfaitement le creux entre mon épaule et mon oreille, pour dormir.

Le métis, ce mélange de fibres naturelles coton et lin, et la laine, sont généralement suffisamment thermorégulateurs pour m’éviter le chaud, fatal pour mes migraines, et le froid, qui m’empêchera de m’endormir. Lors des mois d’hiver, un couvre-lit en patchwork, réalisé par mon arrière-grand-mère paternelle tient lieu d’épaisseur supplémentaire.

Mon lit est situé dans un angle, en soupente, contre le mur, initialement pour empêcher mon bébé de rouler hors du lit, mais cette mesure temporaire a perduré également, au-delà des années bébé. Cette impression d’alcôve ajoute encore à la sensation de réconfort.

Les couleurs et matières sont harmonieuses, la lumière est douce, tout se marie parfaitement et contribue à une sensation de plénitude, me permettant de me consacrer pleinement à mes activités préférées.

Mon lit est merveilleux.

 

Laisser un commentaire