Il est des jours de douleur, des jours de colère, des jours où la vie est injuste car elle apporte dans sa robe du jour des couleurs moches et maussades. Des jours où les nouvelles du front sont mauvaises, elles annoncent la perte d’un être qui a été cher, et qui n’a pas mérité ça.
Et malgré tout, malgré la tristesse et le refus, le déni et le rejet, la vie est toujours là. La vie avec tous les enfants, les nôtres, les siens, les leurs, les vôtres, ceux qu’on a été et qu’on reste un peu toujours, au fond de notre âme, ces enfants qui font que la vie vaut non seulement la peine d’être vécue, mais elle vaut aussi la peine qu’on se batte pour elle, et contre elle. Qu’on refuse l’inacceptable, qu’on se batte contre l’inévitable dans sa chronologie, et les montagnes qui paraissent impossibles à franchir.
Alors jamais, jamais, jamais, je ne baisserai les bras. J’irai de l’avant, et je me battrai, pour eux, pour elle, qui n’a jamais accepté l’injustice et les mauvaises gens, pour nous, et pour toujours.