Le bio, dans toute sa splendeur

On entend parler du bio dans tous les sens, c’est moderne, c’est tendance, c’est partout, il y a ceux qui sont convaincus et qui n’en démordent pas, ceux qui crient à la vaste fumisterie et à l’escroquerie, et puis aussi ceux qui ne savent pas trop, parce que oui, l’idée est bonne mais c’est cher quand même, et est-ce qu’on sait vraiment finalement ce qu’il y a là-dedans?

Je n’ai bien entendu pas la réponse à ces questions, ni la prétention  de savoir mieux que les autres  ou dire à qui que ce soit ce qu’il doit faire. Je ne fais que suivre le chemin qui me paraît le mieux pour les miens et pour moi, à ce stade de ma vie.

Mon opinion, donc, puisque vous la réclamez à cor et à cri, est que c’est tout simplement le mieux que je puisse faire.. Certaines personnes me rétorquent que dans le bio, il y a quand même des produits pourris, ne serait-ce que parce que l’air est pollué, parce que le champ du voisin qui a des pesticides conventionnels, forcément, les pesticides ils ne freinent pas au mètre bio près, hein.  Et puis le bio d’Egypte, c’est de l’arnaque tu sais. Il vaut mieux acheter français. Et toussa toussa.

Dans mon parcours personnel, je suis arrivée à la conclusion que le bio ne me permet qu’une relative certitude de réduire et limiter les dégâts. Non, ce n’est pas parfait, mais c’est toujours mieux que rien. On sait désormais les effets des pesticides sur l’organisme, particulièrement sur les personnes fragiles comme les enfants, les femmes enceintes, les personnes au système immunitaire faible. Et je crains encore plus leurs effets combinés aux autres perturbateurs endocriniens, disrupteurs hormonaux, pollutions de l’air, de l’eau, de la terre. Le fait de mettre des produits pourris dans mon corps et dans celui de mes enfants par dizaines, par centaines, ça me dérange. Et je lutterai contre tous les aspects possibles tous les jours de ma vie. Je refuse d’accepter cet état de fait, et je refuse de me cacher derrière le trop facile « ah ben oui mais en même temps les industriels/politiciens/riches/Illuminati/extra-terrestres ils se fichent bien de nous, c’est à eux de changer, nous on n’y peut rien, à notre niveau on n’est bon qu’à accepter, pauvres victimes. Désol les gars, mais si, on y peut.  On n’a qu’à arrêter de les élire, arrêter de leur filer notre thune, notre soutien, notre silence, notre immobilisme. Je ne cautionne pas les agissements des industriels, donc je refuse de leur donner ma maigre thune désormais. Je ne peux être tenue responsable que de mes agissements, mais je fais ma part. (Pour les Illuminati et les extra-terrestres, je me renseigne et je reviens vers vous)

Donc, je fais ce que je peux. Je lis plein de livres, d’articles, et j’essaie de sourcer les informations. J’essaie également d’utiliser le plus possible mon esprit d’analyse et mon bon sens (qui n’est pas toujours hyper opérationnel, mais c’est un autre problème, hein).  J’essaie de combiner des produits bio, avec un principe  de produits locaux et de saison autant que possible. Ce qui n’est pas simple quand on vit en Picardie au milieu du mois de février, parce qu’on risque fort de ne bouffer que de la patate et du chou pendant de looooongues semaines. Donc j’applique mes principes, et je fais au mieux. J’ai un panier de fruits et légumes chaque semaine, que je prends dans le centre-ville de Compiègne, au Panier Bio de Sandrine, qui comme son nom ne l’indique pas, est tenu par Elena.  Elena partage mes convictions et mes attentes, et essaie de se fournir le plus souvent auprès de producteurs locaux, comme l’Arche à Trosly-Breuil, qui fait travailler les personnes en situation de handicap. Quand ce n’est pas possible, elle essaie de trouver des fournisseurs le plus près possible, et qui sont également engagés dans cette même démarche. Et même que parfois, elle aussi fait des erreurs quand elle achète ses fruits ou ses légumes, parce qu’elle aussi, elle fait au mieux et parfois, on se plante. Alors on recommence le lendemain, et on apprend de ses erreurs, et on fera encore au mieux, et on refera aussi des erreurs.

Le bio, comme le Green Living, ce n’est pas une finalité en soi, c’est un chemin, que je parcours en essayant de faire ce qu’il y a de mieux pour mes enfants, pour moi, pour l’endroit où je vis et les gens qui y travaillent, et pour la planète. Chaque jour, j’essaie de faire mieux, et chaque jour, j’avance un peu plus.

 

 

8 Replies to “Le bio, dans toute sa splendeur”

  1. Get planting your garden Missy!

    1. Yes, ma’am! Am organising the Motoculting asap

  2. Et Cat, moi je dis bravo ! Il est bien ton article. Et je valide. Bises.

    1. Merciiiiiiiiiiii

  3. Bel article. Toujours un plaisir de te lire…complètement d’accord avec toi même si je n’applique pas ce mode de consommation à cause de mon budget trop serré ! Cependant bientôt des poules viendrons dans mon jardin…nous consommeront leurs oeufs et j’essaie le plus possible d’acheter de bon aliments.. En attendant de faire mieux, le tri sélectif est de vigueur chez nous maigre contribution au bien être de la planète…

    1. Je suis trop jalouse de ta cabane à poules de compèt!! Chacun son parcours, on fait tous du mieux qu’on peut et c’est déjà bien! Plein de bises

  4. Sur ce sujet, il y aurait pas mal de contenus possibles: des conseils sur les choses faciles à faire pour ceux qui veulent jouer leur rôle, une rubrique « bons plans » pour les différentes adresses et possibilités dans le compiégnois, etc. Just my $0.02… 😉

    1. The world is my limit!

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