Food, glorious food

Les gens me demandent souvent comment je fais pour me permettre de consommer bio, étant donné que mes revenus sont (juste un peu) en dessous du salaire de ministre qu’il me faudrait pour vivre laaaaaarge. La réponse à cette question n’est pas une réponse simple (c’est pas trop le genre de la maison de toute façon).
En effet, si tu choisis de juste passer au bio, sans changer tes habitudes de consommation, tu vas en avoir pour 250 000 dollars de plus sur ta facture mensuelle, et tu risques de sentir passer la différence.
Pour ma part, il s’agit d’un parcours progressif, depuis plusieurs années, qui fait que désormais je ne vais globalement plus au supermarché, et que je consomme différemment. Les supermarchés ne proposent que peu de choses qui me conviennent, je fais la plupart des choses moi-même (ce qui a toujours été le cas, ayant été élevée comme ça), et j’achète peu de produits transformés. J’ai également sauté le pas il y a quelques années, et suis devenue végétarienne, donc je n’ai plus besoin d’acheter de viande.

L’essentiel de mes besoins hebdomadaires est donc composé d’épicerie sèche, que j’ai généralement en stock dans mes placards, et de fruits et légumes. Pour cette dernière partie, j’ai choisi il y a quelques années de souscrire à un panier hebdomadaire, auprès du Panier Bio de Sandrine qui, comme son nom ne l’indique pas, est tenu par Elena.

Je prends chaque semaine le panier qu’elle a composé, le « Goûteux », qui comporte 4 légumes et 2 fruits, et correspond à environ 5kg de fruits et légumes, et coûte 18 euros. Cette quantité me permet de tenir une semaine, pour une adulte végétarienne et deux enfants (7 et 2 ans), donc cela représente la base de l’alimentation de la semaine. Il faut aussi prendre en compte le fait que les enfants (qui ne sont pas végétariens) mangent à la cantine le midi, donc cela comprend les repas du soir, du weekend, et les restes sont souvent mon repas du midi, car je n’ai pas de cantine. Parfois je prends un sandwich ou une salade en boulangerie, ou je vais au restau. Si j’ai du monde le weekend, je complète parfois, soit chez Elena si j’ai prévu à l’avance, soit à l’ex Biocoop (désormais le Comptoir Bio), ou éventuellement en dépannage au Carrefour City en bas de chez moi.

Dans un monde idéal, je rêve d’être suffisamment disciplinée pour préparer mes menus à l’avance, et m’y tenir. Dans la réalité, j’y vais à l’arrache et en fonction de mon énergie et du temps que me laissent les enfants, le soir. J’aime beaucoup cuisiner, mais comme la plupart des gens, avec un mini qui chouine à partir de 18h, les devoirs, les bains, etc, je me retrouve souvent à devoir improviser en urgence. Ceci étant dit, j’ai la chance d’avoir été élevée par une mère qui m’a appris à cuisiner avec ce qu’on a sous la main, donc c’est rare que je ne me débrouille pas et que je me rabatte sur la livraison ou le tout-prêt.

Donc, pour conclure, mes courses hebdomadaires sont composées dudit panier de fruits et légumes, et de bricoles pour compléter. On consomme pas mal de légumineuses, des céréales, mais aussi du riz et des pâtes, combinés aux légumes du panier, qui sont donc de saison. Le budget courses n’explose pas, en général, mais cela arrive. Mais je ne trouve pas ça choquant : en effet, le budget alimentaire des français a beaucoup baissé ces 50 dernières années, ce qui s’explique par le fait qu’on consomme beaucoup plus d’autres choses que de l’alimentation de nos jours, ce qui n’était pas le cas il y a 50 ans. Mais pour moi, l’alimentation est vitale, que ce soit pour la santé et la nutrition, mais aussi pour le plaisir. On vit dans un pays où l’alimentation a été élevée au rang d’art, et je trouve essentiel de transmettre à mes enfants des bases solides d’équilibre alimentaire, mais aussi de plaisir et de culture. Je ne veux pas que mes enfants soient élevés à ne penser que nutrition, au risque de les voir tomber, par réaction, à l’adolescence ou plus tard, dans la junk food à outrance. Je veux qu’ils connaissent le plaisir de manger, manger bien, et découvrir les différentes cultures gastronomiques du monde. La bouffe, c’est la vie.

 

Article non sponsorisé, au cas où vous vous poseriez la question.

8 Replies to “Food, glorious food”

  1. Article non sponsorisé ? Allez avoue, je suis sûre qu’Éléna t’a refilé le concombre qu’elle tient sur la photo. Je discutais budget courses avec ma mère, qui fait à manger pour 2 personnes, comme moi, mais avec un père très carnivore. Elle reçoit aussi beaucoup ses deux petites-filles. Quand je lui ai dit que notre budget courses était d’environ 450/mois, elle a halluciné et m’a dit qu’elle dépensait beaucoup plus, sans me dire exactement combien. Une discussion similaire avec ma sœur il y a quelques années m’avait révélé que décidément, nous dépensions peu… Pour ma sœur, le fait de faire de très grosses courses mensuelles l’amenait 1. à du gaspillage et 2. à accumuler des choses qu’elles n’avait toujours pas consommé au bout d’un an ou qu’elle avait en double, voire en triple. Je suis tout à fait d’accord avec toi que le budget, c’est une question de changer les habitudes en sortant des supermarchés, déjà. En consommant moins de viandes et poissons, c’est sûr. Mais c’est aussi ne pas accumuler. Parce que quand tu fais des courses énormes, tu as forcément du gaspillage, et tes placards encombrés ne te permettent plus d’avoir une bonne visibilité avant de faire de nouvelles courses. D’où l’intérêt, parfois, de manger d’abord tout ce qu’on a avant de recommencer à acheter.

    1. Haaaaan on est démasquées, j’accepte les pots de vin concombre! Merci pour ton retour. J’essaie régulièrement de faire des périodes de vide placards en effet, mais il y a certains basiques que je rachète systématiquement, du genre le riz, ou les lentilles corail, que l’on consomme beaucoup. Je vais lancer une nouvelle campagne de vidage de placards, tiens!

  2. Au top cet article Catherine, il est simple ce qui permet au gens de s’identifier Et de ce dire … ok moi aussi je peux essayer ….

    L’alimentation c’est avant tout notre santé et bien sûr le plaisir ??

    1. Merci!

  3. Pour ma part je suis très satisfaite des légumes (pas certifiés bio mais raisonné) des jardins de Sacy à Sacy le grand.
    http://www.auxjardinsdesacy.fr/
    Une grande transparence (tout est clairement expliqué sur le site), peu voire, souvent, aucun traitement Phyto, un bon accueil, des prix raisonnables, une boutique sur place, un distributeur de légumes quand c’est fermé et la possibilité de commander en ligne.
    Ils proposent un panier à 8€ (un peu moins de 5kg de légumes je pense) ou une commande personnalisée. Ils ont également des points relais dans certains Villages.
    C’est un peu loin de chez moi alors pour réduire les frais/le temps/l’impact environnemental on s’est regroupé entre voisins pour y aller à tour de rôle.

    1. Merci d’avoir partagé ton expérience Caroline!

  4. Catherine, no dairies ? Pas de viande, voire pas de poisson et de produits de la mer, bon… Mais pas de beurre, de crème, de fromages, de lait ? Quelle misère…

    1. Dans le prochain article!

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